As-tu transformé l’écoute des sensations alimentaires en une nouvelle règle ?

Tu t’appliques à écouter tes sensations, à t’arrêter quand tu es rassasié.e, à respecter les moments où tu as faim…
Et pourtant, parfois, tu culpabilises. Parce que tu as trop mangé. Parce que tu n’avais pas vraiment faim. Parce que tu penses avoir mal géré.
Et si, sans t’en rendre compte, tu avais transformé l’écoute de tes sensations alimentaires, un pilier de l’alimentation intuitive, en une nouvelle règle rigide ?
L’alimentation intuitive promet une relation apaisée à la nourriture, mais lorsqu’on la découvre après des années de régimes, on peut facilement tomber dans un nouveau piège : celui de vouloir “bien manger intuitivement”. Or, s’écouter ne veut pas dire se contrôler.
Dans cet article, explorons ensemble ce que signifie vraiment honorer ses sensations, pourquoi ce n’est pas une injonction à “bien faire”, et comment réagir sereinement quand on mange au-delà de la satiété.
Je m’appelle Diyae et je suis diététicienne psycho–comportementaliste, certifiée en Alimentation Intuitive ! Mon objectif ? T’aider à apaiser ton alimentation afin de manger mieux loin de toute injonction à la minceur !
Si tu souhaites me parler de ton histoire et d’améliorer ta relation à la nourriture et/ou ton corps, je te propose de réserver ta consultation (en visio ou au cabinet) avec moi !

L’écoute des sensations alimentaires : deux principes phares de l’Alimentation Intuitive
Quand on parle d’alimentation intuitive, beaucoup pensent immédiatement à manger selon sa faim et s’arrêter à satiété. C’est effectivement une partie importante du processus… mais pas l’ensemble.
Principe n°2 : Honorer sa faim
Ce principe t’invite à reconnecter avec tes signaux corporels pour répondre à ta faim dès qu’elle se manifeste, avant d’atteindre un état de manque.
C’est une manière de redonner au corps la parole après des années où la tête décidait à sa place :
- Je mange à midi, pas avant.
- Je ne devrais pas avoir faim, j’ai déjà déjeuné.
- Je vais attendre un peu, ce n’est pas raisonnable.
Honorer sa faim, c’est comprendre que ton corps sait quand il a besoin d’énergie.
Le nourrir au moment où il en a besoin, c’est lui montrer que tu lui fais confiance.
Principe n°6 : Respecter sa satiété
Ce principe t’aide à reconnaître les signaux qui indiquent que ton corps a reçu suffisamment de nourriture.
Cela ne veut pas dire qu’il faut s’arrêter dès la première bouchée de trop, ni qu’il faut calculer sa satiété comme une équation parfaite.
C’est un apprentissage, un dialogue entre ton corps et ton mental.
Ces deux principes forment ensemble le socle de l’écoute des sensations alimentaires.
Mais attention : ils sont souvent mal interprétés.
Quand "s’écouter" devient… une nouvelle règle à suivre
L’alimentation intuitive est parfois présentée de façon simplifiée — voire déformée — sur les réseaux sociaux.
On y lit souvent : Écoute ta faim ! ; Arrête-toi quand tu n’as plus faim ! ; Ne mange que si ton corps en a besoin !
À première vue, ces phrases semblent pleines de bon sens. Mais dans la pratique, elles peuvent devenir un nouveau carcan.

Je mange seulement si j’ai faim : une nouvelle règle déguisée
Certaines personnes finissent par refuser un repas parce qu’elles n’ont pas assez faim, ou parce qu’elles culpabilisent d’avoir mangé sans faim apparente (par plaisir, par émotion, par convivialité).
Elles ont remplacé les bons et mauvais aliments du régime par les bons et mauvais moments pour manger.
Tu vois le piège ? L’intention était d’écouter ton corps, mais tu continues à obéir à des règles.
Et si cette écoute devenait un moyen déguisé de contrôler ton alimentation pour manger le moins possible (et rentrer dans cette jupe trop serrée que tu gardes depuis des années) ?
Si oui, tu as probablement transformé l’AI en régime amaigrissant…
Le contrôle relooké en pleine conscience
Beaucoup de femmes qui découvrent l’alimentation intuitive gardent, sans le vouloir, une petite voix intérieure héritée des régimes
- Fais attention à ne pas trop manger.
- Tu n’en avais pas vraiment besoin.
- Tu as encore dépassé ta satiété.
Cette voix du contrôle se déguise en écoute de soi mais son intention reste la même : s’empêcher de manger trop de calories. C’est une forme de restriction cognitive, c’est-à-dire une tentative mentale de contrôler son alimentation, même sans régime officiel.

Pourquoi il nous arrive de manger au-delà de nos signaux de satiété
Avant de juger un trop, il faut comprendre d’où il vient. Manger au-delà de la satiété est normal. Cela arrive à tout le monde — même à ceux qui ont une relation paisible à la nourriture.
Les raisons physiologiques
Le corps peut rattraper une restriction : si tu as “fait attention” ces derniers jours ou mangé léger, ton corps peut réclamer plus d’énergie, parfois de manière intense.
Les signaux internes peuvent être brouillés : Fatigue, stress, cycle hormonal, médicaments… tout cela influence la faim et la satiété.
Une alimentation trop rapide ou distraite : difficile d’entendre ses sensations et sa satisfaction dans ces conditions avant qu’il ne soit “trop tard”
Le goût est incroyable et/ou c’est un repas “d’occasion” : parfois c’est juste tellement bon qu’on veut en profiter plus longtemps !
Pour aller plus loin :
Les raisons émotionnelles
Manger ne sert pas qu’à combler un besoin énergétique.Cela sert aussi à se réconforter, célébrer, se détendre, partager un moment. Et c’est juste humain !
Manger un gâteau d’anniversaire sans faim, ou un plat réconfortant après une journée difficile, ne veut pas dire manger mal. Cela veut dire que tu utilises la nourriture comme un petit doudou !

L’écoute des sensations alimentaires : un guide, pas une règle
L’écoute de soi n’a jamais été pensée comme une nouvelle diète. Elle est censée t’aider à retrouver la confiance que tu as perdue à cause de la culture des régimes.
Observer sans juger
Les signaux corporels ne sont pas des ordres, ce sont des informations. Certaines sont claires, d’autres floues. Et c’est normal. Tu n’as pas à tout analyser et maîtriser.
Au lieu de chercher à “faire juste”, demande-toi : “Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire, ici et maintenant ?”
Cette attitude curieuse, sans jugement, est la clé de la régulation naturelle.
La flexibilité comme boussole
Tu n’es pas une machine à faim et à satiété. Il y aura des jours où tu mangeras plus, d’autres moins. Des moments où tu n’auras pas faim, mais où tu auras envie de partager un repas.
Et c’est comme ça que c’est bien. La flexibilité, c’est le contraire de la rigidité mentale des régimes. C’est ce qui permet de retrouver un rapport fluide et apaisé à la nourriture.
L’écoute des sensations ne se limite pas à la faim et à la satiété
Elle englobe aussi la satisfaction : ce sentiment d’avoir mangé quelque chose qui te fait du bien, qui t’a plu. On peut sortir de table rassasié, mais pas satisfait. Et dans ce cas, il est naturel de continuer à chercher à manger.
Honorer ses sensations, c’est aussi respecter son plaisir, son désir, son appétit de vie.
Pour aller plus loin : Tu ouvres le frigo 24/7 ? Et si ce que tu recherchais était la satisfaction alimentaire ?
Je m’appelle Diyae et je suis diététicienne psycho–comportementaliste, certifiée en Alimentation Intuitive ! Mon objectif ? T’aider à apaiser ton alimentation afin de manger mieux loin de toute injonction à la minceur !
Si tu souhaites me parler de ton histoire et d’améliorer ta relation à la nourriture et/ou ton corps, je te propose de réserver ta consultation (en visio ou au cabinet) avec moi !
Que faire si tu manges trop ?
C’est probablement pour répondre à cette question que tu es là non ?
La réponse tient en trois mots : ne rien faire (je te vois faire la grimace) ou presque !
Ne pas culpabiliser et ne pas te dire "c'est foutu"
Tu n’as commis aucune faute. Tu as simplement vécu une expérience. Et cette expérience fait partie du chemin d’apprentissage.
La culpabilité est un vestige de la culture des régimes : elle t’enferme dans un cycle où chaque “écart” appelle une “réparation”. Mais ton corps, lui, n’a pas besoin d’être réparé.
Pour aller plus loin : Culture des régimes : Son impact sur notre bien-être et les clés pour s’en détacher !
Observer objectivement (comme un scientifique)
Plutôt que de te juger, tu peux voir ça comme une expérience :
Avais-je eu assez à manger aujourd’hui ?
Ai-je sauté un repas ou “fait attention” ces derniers jours ?
Est-ce que j’étais fatigué.e, stressé.e, en manque de réconfort ?
Est-ce que le repas m’a vraiment satisfait ?
- Qu’aurais-je pu faire différemment ?
Ces questions ne servent pas à “analyser pour contrôler”, mais à comprendre ce qui s’est passé, pour mieux te connaître ET SURTOUT APPRENDRE pour la fois suivante.

Revenir naturellement à l’équilibre
Tu n’as pas besoin de compenser, ni de te restreindre le lendemain. Ton corps sait très bien s’autoréguler si tu lui laisses la place.
Parfois, après un repas copieux, tu auras naturellement moins faim au suivant. Et parfois non. Ce n’est pas grave.
Le plus important, c’est de continuer à t’écouter sans te juger. C’est cette régularité bienveillante qui permet à ton corps de retrouver la confiance qu’il avait perdue.
Pour aller plus loin : Ton système nerveux, les compulsions et la sortie des régimes : pourquoi le temps ne suffit pas ?
Revenir à l’essence de l’Alimentation Intuitive
L’alimentation intuitive, ce n’est pas manger parfaitement selon ses signaux. C’est se reconnecter à son monde intérieur (sensations, émotions, pensées) pour se nourrir.
C’est comprendre que la nourriture n’est ni ton ennemie, ni ton juge, ni ton repère moral. C’est un moyen de prendre soin de toi, pas de te contrôler.
Quand tu sens que tu veux bien faire , rappelle-toi :
- Il n’y a pas de bonne façon d’écouter ton corps.
- Il y a seulement ta façon, celle qui se construit, qui évolue, qui s’affine.
Le vrai but n’est pas de manger parfaitement intuitivement, mais de retrouver la paix intérieure autour de la nourriture.
Et cette paix, elle se construit quand tu arrêtes d’essayer d’être parfait.e !
En conclusion, tu es très probablement en train d’apprendre à désapprendre — à lâcher les vieilles règles de la culture des régimes pour construire un rapport plus doux et plus juste à ton corps.
Alors, la prochaine fois que tu te surprends à culpabiliser d’avoir trop mangé ou d’avoir mangé sans faim, rappelle-toi :
– Ce n’est pas un échec.
– Ce n’est pas un retour en arrière.
– C’est une étape sur le chemin vers la liberté alimentaire.
L’écoute des sensations alimentaires n’est pas une règle à suivre pour manger le moins possible…c’est un dialogue continu avec ton corps.
Et ce dialogue, tu peux le rendre chaque jour un peu plus fluide, un peu plus tendre, un peu plus confiant.

Si tu souhaites apprendre à t’écouter sans retomber dans le contrôle, je t’accompagne pas à pas pour rétablir une relation naturelle et bienveillante avec ton corps et ton alimentation.