Pourquoi ton régime / rééquilibrage alimentaire ne semble plus marcher ?

« Il y a 8 ans, j’avais perdu du poids facilement avec mon régime / rééquilibrage alimentaire !! Je ne comprends pas pourquoi je n’y arrive plus alors que je fais encore plus d’efforts aujourd’hui ! »
Cette phrase, je l’entends très souvent en consultation !
On garde tous·tes en tête nos “jours de gloire” : cet âge où le poids semblait s’envoler presque sans y penser. On idéalise cette époque, et ça nous pousse à croire qu’un “dernier régime” (ou un ultime rééquilibrage) pourrait suffire à y retourner.
Mais voilà : tu as tout essayé, tu fais des efforts, tu restes stricte, et pourtant… ça bloque, ça freine, ça te décourage. Pourquoi tes rééquilibrages ne tiennent pas plus que quelques semaines, alors qu’à l’époque, tout semblait si facile ?
La réponse n’est pas dans un manque de volonté. Dans cet article, on va explorer ce que ton corps essaie de te dire et comment prendre le chemin d’une troisième voie — plus douce, plus durable, plus juste.
Je m’appelle Diyae et je suis diététicienne psycho–comportementaliste, certifiée en Alimentation Intuitive ! Mon objectif ? T’aider à apaiser ton alimentation afin de manger mieux loin de toute injonction à la minceur !
Si tu souhaites me parler de ton histoire et d’améliorer ta relation à la nourriture et/ou ton corps , je te propose de réserver ta consultation (en visio ou au cabinet) avec moi !

Pourquoi les rééquilibrages ne sont plus aussi efficaces ?
Le corps ne fait pas la différence entre “régime” et famine
Quand tu entres en déficit calorique prolongé (que ce soit via un “régime” très strict ou un rééquilibrage amaigrissant), ton corps déclenche des signaux qui remontent à des temps anciens : famine, survie, conservation. Autrement dit, peu importe ton intention ; biologiquement, ton organisme peut interpréter cela comme une menace à son homéostasie.
Ce signal de “danger” active des cascades hormonales, métaboliques et neurologiques. Et ces adaptations ne disparaissent pas au simple retour à une “alimentation normale” — elles peuvent perdurer sur des semaines, voire des mois, voire des années.
Ce phénomène est souvent appelé adaptation métabolique ou thermogenèse adaptative. Plusieurs revues le décrivent comme une baisse du métabolisme (par rapport à ce qui serait attendu) au-delà de ce qu’on calculerait simplement avec la perte de poids.
En pratique : quand tu as perdu du poids, ton métabolisme (le nombre de calories que ton corps dépense au repos) baisse — mais parfois plus que ce qui serait “logique” à partir de ta nouvelle composition corporelle. Ce “sur-ajustement” rend le maintien ou la poursuite de la perte de poids de plus en plus difficile.
Un exemple frappant : dans l’étude des participants du concours The Biggest Loser, on a observé que plusieurs années après la compétition, leur métabolisme restait significativement ralenti, malgré une relative stabilité pondérale. Cette adaptation à long terme suggère que le corps “s’ajuste” à un nouveau point de défense.
Sources :
Les mécanismes hormonaux de défense
Quand tu réduis ton apport énergétique, plusieurs hormones changent de niveau — et peuvent saboter tes efforts, sans que tu y sois pour beaucoup.
1. La ghréline — hormone de la faim
La ghréline est souvent appelée “l’hormone de la faim” : elle augmente avant les repas, signale au cerveau que l’estomac est vide, et stimule l’appétit.
Lors d’un déficit calorique, les niveaux de ghréline peuvent monter, augmentant le sentiment de faim. Ce n’est pas ta “faiblesse” — c’est une adaptation physiologique. Dans certaines études, une adaptation métabolique plus forte s’accompagne d’une plus grande envie de manger (plus de faim, plus de désir de nourriture), même après avoir ajusté pour la perte de poids.
2. La leptine — hormone de la satiété
La leptine joue l’effet inverse : produite principalement par les cellules graisseuses, elle signale la satiété au cerveau, régule le métabolisme et favorise la dépense énergétique.
Quand tu perds du poids — surtout de la masse grasse — tes niveaux de leptine chutent fortement. Quand la leptine baisse, le signal de satiété s’affaiblit. Résultat : tu ressens moins que tu es rassasié·e, ou tu dois faire un effort de plus pour t’arrêter.
Une étude historique dans le New England Journal of Medicine a montré que la restriction calorique provoque une réduction rapide et marquée de la leptine, une baisse de la dépense énergétique, et une augmentation de la faim — des effets qui peuvent persister.
À noter que certaines recherches indiquent que le degré de leptine qui baisse pourrait être un facteur dans la reprise de poids chez certaines personnes.
Sources :
- New England Journal of Medicine
- The role of leptin and ghrelin in the regulation of food intake and body weight in humans: a review
- Metabolic adaptation is associated with a greater increase in appetite following weight loss: a longitudinal study
- The Leptin System and Diet: A Mini Review of the Current Evidence
- Weight Regain after a Diet-Induced Loss Is Predicted by Higher Baseline Leptin and Lower Ghrelin Plasma Levels

Le piège de l’idéalisation : “C’était vraiment si bien à l’époque ?”
Quand tu repenses à tes “jours de gloire”, tu retiens souvent :
Le poids s’ajustait facilement
Tu te sentais bien dans ton corps
Tu pouvais manger ce que tu voulais (ou presque)
Mais c’est une mémoire sélective — on retient le positif, on oublie les efforts, les contraintes, les doutes, les émotions.
Pose-toi ces questions :
À cette époque, mangeais-tu de manière sereine ? Ou était-ce déjà sous contrôle ?
Profitais-tu pleinement des moments en famille ou entre amis, sans culpabilité ?
Est-ce que tu avais vraiment atteint une liberté, ou restais-tu dans des pensées alimentaires, des restrictions “douces” ?
Si ces moments étaient vraiment idylliques, ça se verrait dans ta relation avec la nourriture aujourd’hui.
Or, si tu te sens souvent en lutte, en restriction, ou que tu anticipes les craquages, cela suggère que cette période n’était pas pleinement libre — juste moins “obscurcie” par ce que tu traverses aujourd’hui.
C’est pourquoi s’accrocher à ce souvenir peut être douloureux ; cela crée une pression intérieure pour “retourner là-bas”, alors que ce “là-bas” n’était peut-être pas aussi juste que ta mémoire le veut.
La “troisième voie” : sortir du cycle des régimes et rééquilibrages frustrants
Face à ce mécanisme de défense du corps et à cette idealisation, il existe une troisième voie — un chemin plus doux, plus durable, plus aligné.
Manger sans se restreindre : l’approche fondée sur la confiance
L’idée est de revenir à une relation de confiance avec ton corps et avec la nourriture
— sans culpabilité, sans “bons / mauvais”, sans régime. C’est accepter que le corps a ses propres signaux, ses propres variations, ses résistances.
Cela ne veut pas dire “manger tout ce que tu veux sans conscience” — mais renouer avec l’écoute, la curiosité, la bienveillance. Observer : « Est-ce que j’ai faim ? », « Est-ce que je suis rassasié·e ? », « Quelle texture ou quel goût me fait plaisir ? »
Laisser émerger des périodes de plaisir, des écarts sans culpabilisation, des ajustements progressifs. Appliquer des “bonnes pratiques” sans obsession : privilégier des aliments nutritifs, manger des protéines, hydrater, dormir, bouger — mais sans dictat strict.
Avec le temps, cette approche permet de réduire la pression interne, de moins “forcer” contre le corps, de retrouver une forme d’équilibre naturel. Le mot rééquilibrage redevient un guide, non une contrainte.
Pour aller plus loin : Sortir de la culture des régimes
Le véritable rééquilibrage alimentaire : au-delà des calories
Quand on parle de “rééquilibrage alimentaire”, on imagine souvent “manger mieux, moins calorique, plus équilibré”. Mais si on ne prend pas en compte l’adaptation métabolique, les hormones, et l’impact psychologique, ce rééquilibrage peut virer à la lutte.
Un vrai rééquilibrage, dans cette perspective, intègre :
Des périodes de neutralité (ni restriction, ni excès)
L’acceptation d’aléas (semaines où tu ne perds pas, stagnations)
La flexibilité (pas de dogme alimentaire immuable)
L’écoute des signaux (faim, satiété, énergie)
La priorité au bien-être mental autant qu’au corps
Lorsque tu mets en place ce rééquilibrage détendu, tu laisses ton corps respirer. Tu diminues la tension interne, tu réduis le risque de “riposte” biologique (faim accrue, frustration, craquage) — et tu crées une base solide pour un équilibre durable.
Pour aller plus loin : Health at Every Size® (HAES) : considérer la santé au-delà du poids

Si tu sens que tu tournes en rond, que les rééquilibrages te déçoivent, que tu doutes de ta discipline, je te le dis frontalement : tu n’es pas le problème. Ton corps ne joue pas contre toi, il réagit de façon très logique à ce qu’il perçoit.
Et c’est exactement dans ce terrain que j’accompagne : redonner de la souplesse, de la confiance, t’aider à poser de petits pas, à entendre les signaux, à construire un rééquilibrage durable, pour ta santé avant tout !
Si tu veux que je t’aide à tracer ta “troisième voie”, à sortir du cycle régime / auto sabotage, je serais ravie de marcher avec toi !
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