Surveiller son alimentation pour sa santé, ok… mais à quel prix ?

Chaque jour, nous sommes bombardés de conseils nutritionnels !
Entre les “superfoods” à ajouter absolument, les produits à bannir à tout prix et les recettes miracles pour une santé de fer, il devient difficile de savoir où donner de la tête. Le discours dominant glorifie une alimentation saine, naturelle, faite maison, sans sucre, sans gras, sans additifs… mais avec une bonne dose de stress et de confusion.
Et si on prenait un peu de recul ?

Sommaire
Qu'est-ce que "mieux manger" pour sa santé ?
“Mieux manger“, c’est une expression qui semble pleine de bon sens. Qui ne voudrait pas prendre soin de sa santé ? Mais encore faut-il s’interroger sur ce que cela signifie vraiment. Est-ce suivre à la lettre les recommandations nutritionnelles ? Se priver des aliments que l’on aime ? Se forcer à cuisiner chaque jour des plats maison ?
Avant de répondre, prenons un détour par une définition importante :
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), “la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”.
Traduction : on ne peut pas déconnecter le corps de l’esprit ! Si notre manière de manger dégrade notre santé mentale, alors elle ne nous rend pas vraiment service, même si elle est “nutritionnellement parfaite”.

L’optimum de Pareto appliqué à la santé
En économie, le concept d’Optimum de Pareto désigne une situation d’équilibre dans laquelle on ne peut améliorer la satisfaction de quelqu’un sans dégrader celle d’un autre.
Je te la fais courte car mes années d’éco date de la dernière décennie mais si tu veux la version longue : ICI

Appliquons cette idée à la santé :
Imagine que tu appliques un conseil nutritionnel qui améliore ta santé physique (manger plus de légumes, cuisiner maison, limiter les produits industriels…). Si ce conseil crée chez toi une surcharge mentale, une obsession, une perte de plaisir ou même une culpabilité permanente, ta santé mentale en prend un coup. Ton équilibre global n’est plus respecté !

Et c’est là que le bât blesse ! Beaucoup de recommandations partent d’une bonne intention, mais ne tiennent pas compte de la réalité quotidienne des gens : charge mentale, emploi du temps, fatigue, goûts personnels, accès aux produits, budget, passé alimentaire…
Retrouve moi sur les réseaux :
"Il faut cuisiner tous ses repas soi-même avec des produits bruts."
C’est un conseil fréquent et, effectivement, les bénéfices théoriques sont nombreux : gain de qualité nutritionnelle, moins d’additifs, plus de fibres, etc.
Mais pour quelqu’un qui déteste cuisiner, qui travaille à temps plein, qui s’occupe d’une famille, ou qui lutte déjà contre des troubles des conduites alimentaires, cela peut entraîner :
Une surcharge mentale liée à la préparation des repas ;
Une pression pour atteindre un idéal alimentaire ;
De la culpabilité quand le surgelé ou le plat tout prêt devient inévitable ;
Une perte de plaisir à table ;
Parfois, une forme d’isolement social si l’alimentation devient trop rigide.
Est-ce que c’est encore “mieux manger” si cela détruit une partie de ton bien-être psychologique ?

Trouver un équilibre réaliste et apaisé
La vérité, c’est qu’il n’existe pas de solution unique. L’objectif n’est pas la perfection mais la flexibilité. Comment faire pour que ton alimentation te soutienne, sans te peser ?
Quelques pistes d’adaptation :
Cuisiner maison 50 % du temps et acheter des plats tout faits équilibrés pour le reste ;
Faire du batch cooking une fois par semaine pour se libérer l’esprit ;
Accepter d’acheter des légumes prédécoupés ou des aides culinaires ;
Utiliser des conserves, des surgelés, des produits transformés sains ;
Intégrer la notion de plaisir à chaque repas (goût, ambiance, envie).
Un conseil n’est utile que s’il est adapté à ta réalité. Sinon, il ne fait que renforcer la charge mentale et la culpabilité.
Quand manger sainement devient une obsession
La volonté de bien faire peut se transformer insidieusement en obsession. Cela porte un nom : l’orthorexie. Sans tomber dans un diagnostic, beaucoup de personnes vivent dans une tension permanente entre ce qu’elles aimeraient manger et ce qu’elles s’autorisent à manger : ce n’est pas normal (compréhensible, mais pas normal) !
Elles se retrouvent à culpabiliser après un repas pris à l’extérieur, à s’interdire des aliments “trop gras”, “trop sucrés”, à angoisser à l’idée de ne pas avoir mangé suffisamment de fibres ou de protéines… Et au final, cette obsession pour la “bonne alimentation” finit par les éloigner d’une relation sereine à la nourriture.

Et si on revenait à l'essentiel ?
Ton alimentation devrait te faire du bien. Pas seulement à ton corps, mais aussi à ton esprit. Il est tout à fait possible de prendre soin de ta santé sans tomber dans la rigidité ou l’hyper-contrôle.
Un repas peut être sain ET rapide. Un plat tout prêt peut être nourrissant ET satisfaisant. Une part de pizza peut faire partie d’une alimentation équilibrée. Il n’y a pas de règle absolue.
Conclusion
Faire attention à son alimentation est une démarche positive, à condition qu’elle ne devienne pas une source de souffrance. Aucun conseil nutritionnel, aussi bien intentionné soit-il, ne vaut la peine s’il met ta santé mentale en péril.
Tu mérites une relation plus douce, plus flexible, plus humaine avec ton alimentation. Et si c’est difficile seul.e, je suis là pour t’accompagner vers cette sérénité.
Ton corps, ton rythme, tes besoins. Rien n’est plus juste que cela !
Je m’appelle Diyae et je suis diététicienne comportementaliste spécialisée dans les compulsions alimentaires et certifiée en alimentation intuitive. Je t’offre un appel découverte offert (sans engagement) pour discuter de toi, de tes objectifs et des pistes à explorer pour les atteindre !
